Aurélia Lüscher entreprend une enquête nourrie par ses préoccupations écologiques et ses interrogations relatives à ce qu’il advient des corps morts. Le phénomène de la non-putréfaction des corps, qualifié de « miracle » par l’église catholique, est devenu la norme occidentale du traitement des cadavres avec la thanatopraxie. Conservation, dissimulation, les rituels extrêmement normés liés à la mort offrent peu de place aux souhaits des familles.
Le théâtre permet à l’imaginaire de se confronter au réel. Avec un humour insoupçonné sur un tel sujet, la comédienne parvient à décortiquer les multiples aspects que soulèvent la question de ce que deviennent les corps lorsque la vie les a quittés.
La pièce comporte également une dimension plastique certaine, à travers la présence d’un étonnant moulage en argile qui, en quelque sorte, prend vie au fil du spectacle.
Dans un processus de réenchantement, la fiction rejoint le factuel dans un joyeux partage !